PNMR4 – 2025-2030 : un nouveau cadre pour l’organisation de la prise en charge des maladies rares
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À l’heure où le système de santé français traverse des mutations profondes, la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) dévoile son projet stratégique pour la période 2025-2027. Ce document, structuré autour de quatre axes majeurs, trace une feuille de route ambitieuse face aux défis démographiques, financiers, organisationnels, technologiques et climatiques que connaît le secteur.
Premier pilier de la stratégie, l’amélioration de l’accès aux soins repose sur une structuration renforcée des parcours et une meilleure répartition des professionnels de santé sur le territoire. Le Pacte d’accès aux soins constitue le socle de cette dynamique, avec des mesures concrètes telles que la mission de solidarité territoriale pour les médecins, la revalorisation des zones sous-denses via des dispositifs d’installation, ou encore la généralisation des dispositifs mobiles (médicobus, imagerie itinérante).
La DGOS prévoit également de renforcer la médecine de ville et les filières de soins coordonnées, en misant sur les CPTS, les équipes de soins spécialisés, et le service d’accès aux soins (SAS). L’objectif : désengorger les urgences en orientant plus efficacement les patients vers une prise en charge rapide, adaptée et de proximité.
Face à la démographie médicale tendue et aux aspirations nouvelles des professionnels de santé, le deuxième axe stratégique mise sur une adaptation fine de l’offre de formation. L’universitarisation des filières paramédicales, la réforme du 3e cycle en pharmacie, la montée en charge du statut d’interne de 4e année en médecine générale et les stages en zones sous-dotées visent à répondre aux besoins des territoires tout en valorisant les parcours professionnels.
Parallèlement, le financement du système évolue vers plus de lisibilité et de territorialisation. La publication anticipée des tarifs hospitaliers dès janvier 2026, la réforme du financement MCO et le développement des dotations populationnelles visent à mieux articuler activité, missions de service public et enjeux locaux.
Ce pilier comprend également une forte dimension écologique. Avec environ 8 % des émissions nationales de gaz à effet de serre attribuées au secteur sanitaire et médico-social, la DGOS pilote une feuille de route ambitieuse de décarbonation : soins écoresponsables, achats durables, réduction des déchets et mobilité verte sont à l’agenda.
Troisième axe, la qualité des soins passe par le soutien actif à l’innovation médicale et organisationnelle. Le pôle « recherche et accès à l’innovation », créé en 2024, structure cette ambition. Il s’appuie notamment sur le plan France 2030, les appels à projets (PHRC, PREPS, etc.) et les expérimentations de l’article 51 (comme les CECICS pour l’insuffisance cardiaque).
La santé numérique occupe une place centrale avec, par exemple, le développement du jumeau numérique Ju.N.I.Or, destiné à modéliser l’organisation des soins pour orienter les politiques publiques. Le programme national maladies rares 2025-2030 (PNMR4) illustre aussi la volonté de structurer des parcours complexes autour de plateformes territoriales d’expertise.
Enfin, la DGOS porte une attention particulière à la formation continue, à la certification périodique et à la qualité de vie au travail, perçues comme des leviers clés de fidélisation et de sécurité des soins.
Dernier pilier, l’optimisation du fonctionnement interne de la DGOS s’incarne dans une volonté de simplification, de pilotage par la donnée, et de modernisation numérique. Un effort particulier est porté sur les relations avec les ARS, les fédérations, les syndicats et les opérateurs (ANAP, ATIH, CNG, ANDPC).
L’organisation interne, réformée en 2024, vise une transversalité renforcée et un suivi rigoureux des projets. Un schéma directeur des systèmes d’information, des plans d’action contre les risques psychosociaux et une meilleure exploitation des données d’activité (notamment pour les urgences) doivent renforcer l’agilité de la direction dans la conduite des politiques publiques.
Ce projet stratégique 2025-2027 marque une nouvelle étape dans la structuration de l’offre de soins en France. En assumant une vision transversale et anticipatrice, la DGOS entend outiller durablement le système de santé pour répondre aux défis contemporains : inégalités territoriales, crises sanitaires, mutation des pratiques professionnelles et transition écologique.
À travers une action coordonnée entre les ministères, les ARS, les établissements de santé, les professionnels libéraux et les acteurs institutionnels, l’État entend ainsi bâtir un système plus accessible, plus innovant, et plus durable. Un cap affirmé pour une santé repensée à l’horizon 2027.
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