La profession vétérinaire en France: une évolution constante au service des animaux
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La loi n° 2024-317 du 8 avril 2024, dite « Bien vieillir », constitue une avancée majeure en matière de droit des personnes âgées vivant en établissement. Elle permet désormais aux résidents des EHPAD et des résidences autonomie d’être accompagnés de leur animal de compagnie, à condition de respecter des critères d’hygiène, de sécurité et de bien-être animal. Un arrêté du 3 mars 2025 précise les modalités concrètes : identification de l’animal, suivi vétérinaire, vérification de la capacité du résident à s’en occuper, et compatibilité avec la vie collective.
Les vétérinaires jouent un rôle clé dans ce processus : ils doivent établir un certificat de non-dangerosité et s’assurer que l’animal est apte à vivre dans un environnement collectif. Ils peuvent aussi intervenir à long terme pour assurer le suivi sanitaire de l’animal et prévenir d’éventuels risques pour les autres résidents.
Ce dispositif légal répond à une demande de longue date. De nombreux établissements pionniers acceptaient déjà les animaux à titre dérogatoire. Désormais, l’encadrement national permet une généralisation encadrée et cohérente de cette pratique.
Les bénéfices de la cohabitation entre personnes âgées et animaux de compagnie sont largement documentés. Sur le plan affectif, l’animal représente souvent une continuité de vie, un repère émotionnel fort qui permet d’atténuer le sentiment de perte associé à l’entrée en institution. Sur le plan psychologique, plusieurs études mettent en évidence une réduction significative de l’anxiété, de la dépression et des troubles du comportement chez les résidents vivant avec un animal.
Au-delà du lien affectif, la présence d’un animal stimule également les capacités cognitives et motrices : se lever pour nourrir un chat, sortir un petit chien ou simplement le caresser constituent autant d’actions bénéfiques sur le plan de l’autonomie.
La mise en œuvre concrète de cette cohabitation repose sur des modèles d’organisation innovants. À Libourne, un établissement pilote a été aménagé pour accueillir jusqu’à huit chiens et dix chats, dans des espaces adaptés. Un suivi vétérinaire est assuré, et une période d’adaptation est prévue pour chaque nouvel arrivant. Le coût pour le résident est encadré et couvre l’alimentation, la vaccination et les soins de base.
Une autre approche, complémentaire, consiste à intégrer des chiens dits « à mission collective », confiés par l’association Handi’Chiens. Ces animaux vivent dans l’établissement, sous la responsabilité d’un référent formé, et interagissent quotidiennement avec plusieurs résidents. Ces dispositifs permettent de contourner certaines limites pratiques, tout en offrant les bienfaits relationnels attendus.
Parallèlement, le regard porté sur l’adoption d’animaux par des seniors évolue. Longtemps, certaines associations refusaient de confier des animaux à des personnes âgées, redoutant leur éventuel retour en refuge en cas de problème de santé du propriétaire. Désormais, avec l’allongement de l’espérance de vie et l’adaptation des procédures, de nouveaux dispositifs d’adoption encadrée voient le jour.
Certaines structures mettent en place des parcours d’adoption spécifiques, en associant les familles proches, en sélectionnant des animaux adaptés (souvent de petite taille, âgés ou calmes), et en intégrant des clauses de prise en charge anticipée en cas de difficulté. Ces approches permettent aux personnes âgées d’exercer pleinement leur capacité d’engagement affectif, sans faire peser de risque excessif sur l’animal ou sur l’organisation.
L’intégration réussie d’un animal dans un établissement dépend aussi fortement de la collaboration entre les équipes, les familles, les professionnels de santé et les vétérinaires. Les proches peuvent participer activement à la gestion de l’animal, notamment pour les soins ou les promenades. Le personnel soignant, de son côté, doit être sensibilisé à la médiation animale et aux protocoles spécifiques liés à la cohabitation.
Les vétérinaires, en lien avec les référents animaliers, assurent une veille sanitaire continue. Certains interviennent directement dans les établissements, via des consultations sur site, pour faciliter l’accès aux soins et garantir le respect des normes d’hygiène et de sécurité. Leur présence contribue à sécuriser la démarche pour tous les acteurs.
Dans certaines structures, des formations sont organisées pour désigner un référent animal, chargé de superviser les conditions de vie de l’animal et de veiller à la compatibilité avec le fonctionnement collectif. Les psychologues gérontologues intègrent également de plus en plus la présence animale dans les projets personnalisés de soins et dans les approches non médicamenteuses.
L’introduction des animaux en maison de retraite ne va pas sans soulever des questions opérationnelles : gestion des allergies, refus de certains résidents, responsabilités juridiques, ou encore adaptation des infrastructures. Il ne s’agit pas d’un aménagement standardisable mais d’un projet à construire au cas par cas, selon les capacités d’accueil et les choix collectifs de l’établissement.
Malgré ces défis, les résultats observés dans les structures pilotes sont très encourageants : amélioration du climat relationnel, diminution de certains troubles comportementaux, renforcement du lien social. Cette dynamique illustre une évolution vers des établissements plus centrés sur la personne, ses liens affectifs et son bien-être global.
Chez GPM, nous agissons depuis plusieurs années pour permettre aux personnes âgées de conserver leur animal de compagnie chez eux dans les meilleures conditions.
L’offre GPM Chien&Chat intègre à cet effet un dispositif d’assistance novateur. Dans le cas où l’adhérent se trouve en situation de dépendance, un pet-sitter est dépêché à son domicile pour prendre soin de son compagnon. Si l’animal tombe malade, son transfert vers un établissement vétérinaire adapté est organisé et pris en charge. Un dispositif exclusif pensé pour le bien-être de l’animal et de son propriétaire ! |
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