La profession vétérinaire en France: une évolution constante au service des animaux
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Le métier de vétérinaire en France connaît une transformation profonde, marquée par une hausse significative des effectifs illustrant l’attractivité de cette profession, une féminisation croissante, une évolution des modes d’exercice et de plus en plus de diplômés à l’étranger. Cette dynamique s’accompagne d’une préférence accrue pour le soin des animaux de compagnie.
Une profession en constante hausse des effectifs
La France comptait 20 844 vétérinaires fin 2022 selon l’Ordre des vétérinaires. Leur nombre a progressé de plus de 15% en sept ans. Cette hausse s’est notamment accélérée ces trois dernières années (3,4% annuels en moyenne contre 1,2% les années précédentes).
Cette accélération de la dynamique démographique est due à la hausse des primo-inscrits au tableau de l’Ordre et à la tendance baissière des sortants.
Le ratio hommes/femmes bascule en faveur des femmes
La hausse concerne uniquement les femmes vétérinaires qui représentent désormais 58,6 % du total des inscrits. Leur nombre a augmenté de 39% en l’espace de 7 ans, tandis que celui des hommes a baissé de 7%.
Majoritaires au sein de la profession depuis 2017, elles représentent 75% des moins de 40 ans. Cela s’explique par un leur grande contribution au renouvellement de la profession (plus des ¾ des primo-inscrits sont des femmes). C’est la conséquence directe d’une plus grande représentation des étudiantes dans les écoles vétérinaires.
L’âge moyen des vétérinaires inscrits est en légère baisse et est relativement stable. Il est de 42,9 ans en 2022 contre 43,7 ans en 2015. Les hommes sont les plus âgés (48 ans en moyenne contre 39 ans pour les femmes).
Les plus de 60 ans représentent 11,6% de la population vétérinaire, en hausse de 2,7 points en 7 ans.
Depuis 15 ans, l’Ordre national des vétérinaires constate une hausse marquée des départs volontaires du tableau de l’Ordre, notamment parmi les vétérinaires de moins de 40 ans. Bien que la part de ces derniers ait baissé en 2022, Ils pesaient encore 34 % des sortants.
Des modes d’exercice en pleine mutation
L’exercice libéral reste le mode d’exercice majoritaire chez les vétérinaires. Ils sont 58,6% à le privilégier, et bien que leur nombre ait progressé en 2022, leur proportion tend à baisser (ils étaient 63,5% en 2015). Les libéraux sont composés majoritairement d’hommes (55%).
En se détournant du secteur libéral, les vétérinaires s’orientent pour devenir des salariés du secteur libéral. De plus en plus nombreux, leurs effectifs ont progressé de 24% en sept ans. Leur part est passée de 31% en 2015 à 38% en 2022. Le mode salarié est composé en très grande majorité de femmes (75,7%).
L’exercice individuel en perte de vitesse
Le nombre de vétérinaires qui exercent seuls ne cessent de diminuer. Leur part a baissé de 7 points et ne représentent que 10% de la profession. Leur nombre a également fondu de 31% et ne sont désormais que 2 147 à exercer seuls.
8 463 vétérinaires exercent en tant qu’associés. Leur part est en légère baisse (40,6%) mais leur nombre est en hausse de 12% en sept ans.
Animaux de compagnie : un secteur de plus en plus privilégié
Le nombre de vétérinaires se déclarant une activité animaux de rente continue de diminuer. Leurs effectifs baissent de 17% en sept ans, faisant passer leur part de 22,8% en 2015 à seulement 16,5% en 2022.
La population des vétérinaires se déclarant une compétence en animaux de compagnie représente la majorité des praticiens (près de 71% des praticiens). Leur nombre (14 758 en 2022) a augmenté de plus de 18% en sept ans.
Hausse des effectifs qui profite à toutes les régions
L’augmentation de la population des vétérinaires entre 2015 et 2022 profite à l’ensemble des régions. Néanmoins, l’attractivité de certaines régions est plus prononcée. Ainsi, l’Occitanie, la Nouvelle Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes ont vu le nombre de vétérinaires augmenter plus significativement, tandis que l’Île-de-France, le Centre Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté apparaissent moins attractives.
De plus en plus de diplômés à l’étranger
En moyenne sur les dernières années, 8 primo-inscrits sur 10 sont de nationalité française. Néanmoins, près de la moitié d’entre eux ont obtenu leurs diplômes à l’étranger.
Sources :