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Les dépenses de santé en France : une tendance à la hausse

Les dépenses de santé en France : une tendance à la hausse gpm groupe pasteur mutualité

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Chaque année, la DREES publie un rapport sur les dépenses de santé en France. La publication de l’édition 2022 est l’occasion de faire le point sur les grandes tendances du financement de la santé et sur les questions qu’elles soulèvent.

Les dépenses de santé connaissent en France une augmentation continue depuis 1950. Elles sont majoritairement financées par l’Assurance Maladie. 2022 s’inscrit dans cette tendance avec des dépenses en hausse, quoique l’augmentation soit inférieure à l’inflation, ce qui est atypique.

Ce contexte inflationniste pose la question de la poursuite à long terme du financement des soins et de l’innovation en santé, et ce alors que la réduction du Reste à charge des ménages a constitué la principale préoccupation de dernières années bousculées par la crise sanitaire.

 

Évolution des dépenses et impact de la crise sanitaire :

La crise sanitaire a fortement impacté la structure des coûts de santé. Les dépenses spécifiques au COVID-19 ont été financées par l’Assurance Maladie, ainsi que par les organismes complémentaires à travers une contribution exceptionnelle dédiée. 2022, quoique toujours marquée par les dépenses liées à la crise sanitaire, montre un « retour à la normale ».

Ainsi, les dépenses de santé liées au COVID-19 se sont élevées à 8,8 milliards d’euros en 2022 contre plus de 18 milliards en 2021 (et 15 milliards en 2020). Les principaux postes de coûts sont constitués par la prévention (dépistage et vaccins) et l’hospitalisation.

Malgré cette forte baisse, le rapport de la DREES nous indique que les dépenses de santé ont poursuivi leur augmentation en France en 2022, passant de 307,6 milliards d’euros à 313,6 milliards. Cette hausse est portée tant par l’augmentation du volume d’actes de soins que par leur prix et le coût de gouvernance des organismes financeurs.

Aussi, on peut anticiper la poursuite de l’augmentation des dépenses de santé en France durant les prochaines années. La comparaison avec d’autres pays nous donne des clefs de compréhension des différentes tendances.

 

Dépenses de santé en proportion du PIB – comparaisons internationales :

L’augmentation continue des coûts de santé est un phénomène commun à la plupart des pays analysés par la DREES dans son rapport. En revanche, la France se distingue par deux spécificités.

Une forte part du PIB consacré à la santé :
La France consacre environ 12 % de son PIB aux dépenses de santé ce qui la place en troisième position des pays étudiés, derrière les États-Unis et l’Allemagne. Par comparaison, la moyenne de l’Union européenne est de 11 %, avec de fortes disparités entre ses membres.
Par habitant, ce sont 4 650 € qui ont été consacrés à la santé en France en 2022.

La volonté de réduire le Reste à charge des ménages :
La pression de ces dépenses repose principalement sur le système de protection sociale (Régime obligatoire et organismes complémentaires), tandis que le Reste à charge des ménages est un des plus bas des pays développés.
Depuis 2010, la généralisation de la couverture complémentaire et différentes réformes telles que le 100 % Santé ont fait reculer le Reste à charge qui s’établit en 2022 à 10,3 % des Dépenses courantes de Santé au sens international (DCSi) alors qu’il est en moyenne de plus de 14 % dans les pays de l’Union Européenne (hors membres récents).

Cette double particularité, dépenses importantes avec un reste à charge faible, illustre la place centrale tenue par l’Assurance Maladie et les complémentaire santé dans l’environnement français de la santé.

 

Relever le défi de la soutenabilité du système de santé français :

Le système de protection sociale étant central dans le financement des dépenses de santé, se pose la question de sa pérennité malgré la tendance à l’augmentation continue des prestations qu’il délivre… Et par là même, celle de la soutenabilité d’un système de santé qualitatif, permettant aux patients de bénéficier de soins coûteux ainsi que des dernières innovations issues de la recherche.

La prévention constitue une piste de réponse à ces deux enjeux : permettant à la fois d’améliorer la santé publique et de diminuer les coûts à la charge du système de soins.

La recherche médicale est également un axe d’avenir important. Développer des traitements préventifs pour des affections aujourd’hui lourdes ou mettre sur le marché de traitements curatifs traitant des maladies actuellement chroniques représentent des enjeux forts. Faire parvenir ces innovations rapidement au plus grand nombre de patients en est un autre.

Dans ce contexte, les organismes complémentaires ont plus que jamais un rôle central à jouer.

 

Conclusion : GPM s’engage dans les défis du système de santé :

Votre mutuelle se mobilise face à l’inflation constante des dépenses de santé en France.

C’est d’abord en travaillant constamment à améliorer la gestion de nos contrats pour limiter au maximum l’augmentation des cotisations.

C’est ensuite en favorisant la prévention, en finançant la recherche médicale, en soutenant l’innovation et en participant à sa diffusion.

C’est surtout en se tenant, toujours, aux côtés des professionnels de santé pour favoriser leur bien-être et les aider à rester en bonne santé.

Ces initiatives, portées par la Villa M et soutenues par l’ensemble de notre organisation mutualiste, sont autant d’illustrations de notre engagement inconditionnel pour la santé des soignants.